Résumé de la conférence

À l’heure où s’amorce une grande consultation en vue d’établir une nouvelle politique énergétique québécoise, les options qui s’offrent à nous sont encore plus nombreuses qu’elles ne l’ont jamais été. Plus que jamais dans son histoire, le Québec d’aujourd’hui peut s’inscrire dans un marché énergétique, ouvert, fluide et dynamique où toutes les formes d’énergie – pétrole, gaz, électricité, etc. – sont disponibles en abondance. L’équation énergétique est cependant relativement complexe. Les différentes formes d’énergie en cause obéissent en effet aussi bien aux réalités du grand marché planétaire, qu’à des logiques plus continentales et même strictement locales. C’est dans cette nouvelle dynamique plus complexe et plus vaste que le Québec doit désormais jouer à la fois ses cartes de producteur et de consommateur d’énergie. Il est donc essentiel de bien connaître les grandes tendances énergétiques qui nous affecteront tôt ou tard.

L’énergie constitue déjà un enjeu majeur dont l’importance sera de toute évidence toujours grandissante tout au long du 21e siècle. Mais quelles seront les stratégies qui nous permettront au cours des prochaines décennies de concilier nos objectifs économiques de producteurs et de consommateurs tout en relevant les défis environnementaux aussi bien locaux que globaux ? Quelle devrait être la cartographie optimale de notre nouveau territoire énergétique ? Sommes-nous condamnés à demeurer des insulaires énergétiques ou devrions-nous, au contraire, jouer la carte de l’ouverture sur les grands marchés énergétiques ? C’est maintenant qu’il faut faire ces choix et décider ce que sera notre avenir énergétique.

Note biographique

Physicien de formation, Jean-Marc Carpentier est actif dans le secteur de l’énergie depuis quarante ans. Pendant toutes ces années, il a agi aussi bien à titre communicateur spécialisé en énergie, que d’expert en technologies énergétiques et d’analyste en stratégie et en politique énergétique. Après avoir été responsable de l’information scientifique à l’Université Laval de Québec, il a été journaliste scientifique au Service des nouvelles de Radio-Canada et a travaillé à différentes émissions d’affaires publiques de cette société, notamment sur les questions de l’énergie, de l’environnement et de l’exploration spatiale. Communicateur scientifique et consultant indépendant depuis une vingtaine d’années, il est encore régulièrement présent dans les médias à titre de commentateur scientifique et d’analyste en énergie.

Jean-Marc Carpentier a signé de très nombreux articles et plusieurs ouvrages portant sur l’énergie, dont L’Énergie en héritage – Le pétrole et le gaz, un livre qui a été lancé lors de la Conférence mondiale de l’énergie de 1989 et qui a également été publié en anglais. Il a également contribué à la rédaction de Les besoins énergétiques de l’an 2000 – Perspectives éthiques et environnementales, un ouvrage collectif paru en 1995 sous la direction de William R. Shea de l’université McGill. Il a contribué à la rédaction et rédigé l’épilogue du livre La boulimie énergétique, suicide de l’humanité ?, de Gaétan Lafrance, qui est paru en 2002 aux éditions MultiMondes. Il a aussi fait paraître, en novembre 2006, L’énergie sans frontières, un livre entrevue réalisé avec André Caillé, alors président du Conseil mondial de l’énergie.

Au fil des décennies, Jean-Marc Carpentier a été constamment impliqué dans toutes les grandes réflexions portant sur le secteur de l’énergie au Québec. Au début des années 1990, il a été membre du groupe de travail sur la planification intégrée des ressources du Groupe-conseil en énergie du Ministère de l’Énergie et des Ressources du Québec ainsi que du Comité directeur de l’Observatoire de l’efficacité énergétique. Il a aussi participé à la rédaction de la Stratégie québécoise d’efficacité énergétique de 1992 et a rédigé, la même année, le document portant sur l’énergie et le développement durable qui a été présenté par le gouvernement du Québec au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro. En 1995, il a été membre du comité d’experts et d’information chargé d’organiser et d’animer le grand débat public qui a alors conduit à la formulation d’une nouvelle politique québécoise de l’énergie : L’énergie au service du Québec – Une perspective de développement durable. En décembre 2004, il a été un des six experts mandatés par le gouvernement du Québec pour lancer la commission parlementaire qui devait conduire à l’élaboration de La stratégie énergétique du Québec 2006-2015. Dans le cadre de cet exercice, sa contribution a plus particulièrement porté sur la question de l’efficacité énergétique et des besoins énergétiques de la société québécoise.

De 1999 à 2012, Jean-Marc Carpentier a été au cœur du processus d’entente négociée du mécanisme incitatif utilisé pour l’encadrement de toutes les activités réglementées de Gaz Métro par la Régie de l’énergie du Québec. Il a aussi été membre du Conseil d’administration de l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec de 2004 à 2007. Il a aussi été impliqué dans l’élaboration du programme thématique du Congrès mondial de l’énergie – « Agir maintenant sur les enjeux planétaires » – qui a réuni plus de 7 000 participants à Montréal en septembre 2010.